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Körper [Corps] - Tina Bara I FOTOHAUS BORDEAUX

L’Hôtel de Ragueneau, 71 rue du loup I Bordeaux



Exposition 05/04 - 30/04 2023


Du mercredi au dimanche I Mi-So 14:00-18:30

Samedis I Sa 14:00-21:00



Ausschnitt Fragile, 1993-95

Ausschnitt Körperkonstellationen, 1990-91


Tina Bara présente ici quatre séries de photos qui tournent autour du corps. Pour opérer une sélection de ses travaux, l’artiste s’est concentrée directement sur la période précédant puis suivant de près la chute du Mur. Ce qui lui permet de documenter aussi bien ce qu‘était encore la RDA que la vague de profondes mutations postérieures. Le corps devient dès lors pour elle le lieu d’imprégnation des manières d‘être, des sentiments et des états douloureux (traumatismes) dont elle a fait l’expérience [... dans] son travail [qui] remonte à l’année 1987. Les corps présentés sur les deux côtés externes appartiennent encore à des personnes bien concrètes (amies de l’artiste) puis font l’objet de plans de plus en plus rapprochés jusqu’à ce que, au milieu de ce tableau perturbant, la photographe semble s’insinuer à l’intérieur même de leur être. [...] Tina Bara pose aujourd’hui un regard rétrospectif sur ce que fut sa vie dans les années 80. Elle y évoque aussi le rôle de la photographie qui lui a alors permis de résister au régime de la dictature. Les photos soumises à des réductions esthétiques sur lesquelles elle a travaillé alors en tant qu’artiste, sont combinées dans le film des clichés documentaires et des instantanés. Dans celui-ci, elles sont imbriquées dans un flux narratif qui permet de faire revivre le souvenir des conditions d’alors, tandis que les photos exposées relèvent plutôt d’un registre abstrait et subconscient, tout en ayant aussi une portée universelle.

Ces images à la fois sensuelles et douloureuses de fragments de corps renvoient à des vécus tant jouissifs que traumatiques, le corps devenant la matrice de sensations fortes qui sont traduites visuellement par des contrastes d’ombre et de lumière en noir et blanc. Dans ce contexte, la nudité et les signes affectifs évoquent non seulement la vulnérabilité, mais aussi la capacité à résister à travers une affirmation de soi à la fois sensible et puissante qui correspond à un état d’équilibre fragile entre ressentis intimes et influences extérieures.

Même après la fin de la RDA, la photographe a continué à travailler sur ces transferts entre thèmes sociétaux et intimité de nos corps marqués [...]. D’une part, elle était alors mue par une curiosité née de l’ambiance de renouveau, mais devait d’autre part faire face aux violentes incertitudes que l’effondrement du système avait provoquées dans

l’existence de nombreux individus. [...]


Née en 1962, Tina Bara a grandi à Guben, ville de Wilhelm-Pieck (premier président de la RDA) sur olö la rive ouest de la frontière OderNeisse. Après avoir passé son bac puis étudié l’histoire et l’histoire de l’art à l’université Humboldt de Berlin-Est, elle se met à photographier en autodidacte en 1983. Elle suit des cours à distance avec Arno Fischer de 1986 à 1989, puis quitte la RDA peu avant d’avoir obtenu son diplôme et la chute du Mur.

En 1993, elle devient professeure de photographie, tout d’abord pour la formation initiale. Aujourd’hui, elle a la charge d’une classe et enseigne la photographie à l’Académie des Arts visuels de Leipzig.


 

Die von Tina Bara konzipierten Wände zeigen vier Bildserien, die sich mit dem Körper auseinandersetzen. Die Künstlerin hat sich in ihrer Auswahl der Fotoarbeiten auf die Zeit direkt vor und nach der Wende konzentriert, um sowohl die Zeit in der DDR als auch die Umbruchzeit zu reflektieren. Sie begreift dabei den Körper als Einschreibungsort von Zuständen, Gefühlen und Schmerzzuständen (Traumata), die sie erlebt hat. Die erste 14-teilige Arbeit stammt aus dem Jahr 1987. Die Körper, die an den beiden Außenseiten noch konkrete Menschen (Freundinnen der Künstlerin) zeigen, werden in immer dichteren Nahsichten gezeigt bis die Fotografin in der Mitte des verstörenden Tableaus nahezu einzudringen scheint in das Innere. Das zweite mehrteilige Tableau o.T. aus der Vorwendezeit enthält Fotografien von 1987-89, die alle auch in dem Foto-Film „Lange Weile“ gezeigt werden. Darin spricht Tina Bara aus heutiger Rückschau über ihre Zeit der 80er Jahre und feflektiert dabei auch die Rolle der Fotografie, die ihr damals geholfen hat, sich dem Druck durch das diktatorische System zu widersetzen. [...] Die sinnlich und schmerzhaft wirkenden Fotografien von Körperfragmenten verweisen sowohl auf lustvolle, als auch auf traumatische Zustände, die den Körper zu einer Matrix starker Empfindungen werden lassen, die hier schwarz-weiß im Kontrast von Licht und Schatten ins Visuelle übertragen werden. Nacktheit und affektive Darstellungen verweisen in diesem Zusammenhang auf Verletzlichkeit, aber auch auf die Widerständigkeit sensibler, gleichzeitig auch kraftvoller Selbstbehauptung, die als fragiler Zustand zwischen inneren Empfindungen und äußeren Einflüssen begriffen wird. An diesen Übertragungen gesellschaftlicher Themen auf die Intimität unserer gezeichneten Körper, die in der großformatigen Fotoarbeit „fragile“ 1993-95 zu Zeichen werden, hat die Fotografin auch nach der Wende weitergearbeitet, als sie einerseits von einer neugierigen Aufbruchstimmung getrieben wurde, andererseits aber ebenso heftige Verunsicherungen erfahren musste, die durch den Zusammenbruch des Systems viele Existenzen erschütterten. In der Serie „Körper-Konstellationen“ (1990/91) geht es um Berührungen, aber auch bereits um Verwundung und Heilung. Wunden und Narben werden als Speicher für Erfahrenes und Erlebtes in extremer Nahsicht überlebensgroß dargestellt. Tina Bara, 1962 geboren, wuchs in Wilhelm-Pieck-Stadt Guben auf. Nach dem Abitur in Ost-Berlin studierte sie Geschichte und Kunstgeschichte an der Humboldt Universität in Berlin und begann 1983 als Autodidaktin zu fotografieren. 1986-1989 studierte sie Fotografie im Fernstudium bei Arno Fischer und verlies noch vor dem Abschluss des Studiums und kurz vor der Maueröffnung die DDR. [...]Heute leitet sie sowohl eine Klasse als auch die Fachrichtung Fotografie an der Hochschule für Grafik und Buchkunst in Leipzig.[...]





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