HÔTEL DE RAGUENEAU
71 rue du Loup, Bordeaux
Du 3 au 28 avril 2024
Me. – Di. 14 – 18h30 / Sam. 14 – 21h
Par le biais d'un processus long et rigoureux qui implique l'utilisation du médium photographique, il questionne les notions de relief, d’échelle et de perspective. Il aime interpréter les phénomènes qui échappent à la vue et désorienter le spectateur. Il brouille les pistes, créant un univers qui questionne notre perception du monde.
Le triptyque présenté ici fait partie d’une série qui étudie la nature physique du dessin. Elle cherche à explorer ce médium traditionnel en mettant en lumière l’interaction entre le matériau et les fibres du papier. Les dessins reproduisent, à différentes échelles, des détails
microscopiques d’un aplat de crayon à pastel sur du papier. Les détails originaux, photographiés à l’aide d’un microscope de haute technologie, sont reproduit avec le même crayon. La lentille utilisée permet un grossissement tel qu’elle rend visible un détail imperceptible à l’oeil nu.
Se retrouvant progressivement immergé dans cette univers microscopique, l’observateur échappe à ses automatismes de perception du réel et active son imagination. Connu sous le nom de paréidolie, ce phénomène consiste à identifier une forme familière dans une image où elle n’est pas réellement présente. La fameuse formule alchimique d’Hermès Trismégiste, « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », prend ici tout son sens. « Nous décelons dans la matérialité d’un corps microscopique l’équivalent d’un objet céleste flottant dans une nuée », écrivent, pour leur part, le psychanalyste François Ansermet et l’historienne de l’art Marie André. Ces images nous invitent à contempler le microscopique de la même manière que l’on contemplerait l’immensité du ciel.
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