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La Jeunesse des Aubiers - Hervé Lequeux I FOTOHAUS BORDEAUX

L’Hôtel de Ragueneau, 71 rue du loup I Bordeaux



Exposition 05/04 - 30/04 2023


Du mercredi au dimanche I Mi-So 14:00-18:30

Samedis I Sa 14:00-21:00





Bordeaux possède, comme tout grande ville, une banlieue et des quartiers populaires labellisés Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV). « Les Aubiers » en fait partie. Les jeunes de ces quartiers populaires recouvrent une réalité diverse, mais ils n’en partagent pas moins

une expérience commune des inégalités que la crise sanitaire a de nouveau soulignées. En particulier en terme d’emploi car elles / ils constituent une main-d’oeuvre souvent précaire, soumise à l’intérim, aux contrats courts et à l’ubérisation. Situé au nord de la ville, à Bordeaux Lac, le quartier des Aubiers est l’un des plus pauvres du sud-ouest de la France. Bien qu’il intègre les efforts municipaux de désenclavement géographique, il cumule encore les difficultés économiques et sociales. En étudiant la question du travail des jeunes aux Aubiers, je me suis intéressé aux emplois aidés (contrats PEC) et au choix de formation : acquérir un Brevet de moniteur de foot par exemple grâce aux « grands » du quartier qui, via une association, peuvent inscrire et préparer les plus jeunes. Le sens de l’entrepreneuriat y est aussi très présent. Cette économie de la débrouille et cette logique traversent une partie de la jeunesse. La plupart des gens sont aussi des « slasheurs » qui passent d’une activité à une autre. Si les quartiers populaires sont une force de travail, ils demeurent également un marché, et beaucoup d’entrepreneurs issus de ces quartiers (QPV) cherchent en effet à satisfaire cette demande. Une économie de proximité, de paliers parfois, se met en place, relayée aussi par les réseaux sociaux. Ils cherchent à se développer telle une véritable entreprise de production avec la force du quartier et de leurs amis : car ici le réseau est dans la rue. Souvent prise à défaut de capitaux sociaux, culturels et économiques, une partie de cette jeunesse sait aussi jouer de ses forces.


Photographe documentaire, Hervé Lequeux a réalisé un travail important sur les jeunes dans les quartiers populaires. Exposé à Visa, à Images Singulières et à l‘Oeil Urbain, il porte une attention particulière aux questions sociales et à l‘immigration. Très présent dans la presse (M Le Monde, Libé, Fig‘Mag, Der Spiegel...) il couvre l‘actualité internationale (printemps arabes, Ukraine...). Hervé fait partie des lauréats de la Grande commande photo - BnF /Ministère de la culture pour ce projet sur le quartier des Aubiers et a recu le prix ANI-PixTrakk 2022 lors de la dernière édition de Visa pour sa série Viva Khawa sur les jeunes Marocains en exil. Hervé Lequeux a été récompensé en 2021 par le 10e Prix Lucas Dolega pour son travail sur une jeunesse désœuvrée du quartier de la Goutte-d’Or à Paris. L‘ouvrage Une jeunesse française a été publié en 2017 chez André Frère Éditions avec un texte de Sébastien Deslandes.


 

Wie jede Großstadt hat auch Bordeaux Vororte und Arbeiterviertel die als sogennate Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), also Brennpunktviertel bekannt sind. „Les Aubiers“ ist eines davon. Die Jugendlichen in diesen Stadtvierteln teilen die gemeinsame Erfahrung von Ungleichheit und Ungerechtigkeit, die durch die Coronakrise besonders sichtbar wurden. Dies trifft vor allem den Arbeitssektor, da die Jugendlichen häufig prekäre Arbeitsverhältnisse eingehen, die von Zeitarbeit, Kurzzeitverträgen und der Uberisierung geprägt sind. Das Viertel Les Aubiers im Norden der Stadt, in Bordeaux Lac, ist eines der ärmsten Viertel im Südwesten Frankreichs. Trotz aller Bemühungen der Stadt, die Situation des Viertels zu verbessern, häufen sich hier noch immer wirtschaftliche und soziale Schwierigkeiten. Der Sinn für Unternehmertum ist hier stark ausgeprägt. Diese „économie de débrouille“ (sich irgendwie durchschlagen) ist bei vielen Jugendlichen ausgeprägt. Die meisten sind auch Multijobber, die von einer Tätigkeit zur anderen wechseln. Die Arbeiterviertel bieten eine starke Arbeiterschaft und zugleich einen Arbeitsmarkt, und viele Unternehmer aus den Problemvierteln versuchen diese Nachfrage zu befriedigen. Ein Beschäftigungsmarkt innerhalb der Nachbarschaft entsteht, der auch über die sozialen Netzwerke funktioniert. So wird versucht, mit der Kraft des Viertels und von Freunden richtige Unternehmen zu entwickeln : Denn hier findet man das Netzwerk vor der Haustür. Ein Teil dieser Jugend, der oftmals nicht über das nötige soziale, kulturelle und wirtschaftliche Kapital verfügt, weiß dennoch seine Stärken geschickt einzusetzen. Als Dokumentarfotograf hat Hervé Lequeux eine wichtige Arbeit über Jugendliche in Arbeitervierteln geschaffen. Er wurde bei Visa pour l‘Image, Images Singulières und L‘Oeil Urbain ausgestellt und widmet sein besonderes Augenmerk sozialen Fragen und der Immigration. Er ist in der Presse sehr präsent (M Le Monde, Libé, Fig‘Mag, Der Spiegel. u.a.) und berichtet über internationale Ereignisse (Arabischer Frühling, Krieg in der Ukraine etc.). Lequeux war mit dem Projekt über das Aubiers-Viertel einer der Preisträger des Projektaufrufs für Fotojournalismus der BnF (Grande commande photo - BnF /Ministère de la culture) und erhielt bei der letzten Ausgabe von Visa pour l‘Image den Preis ANI-PixTrakk 2022 für seine Serie „Viva Khawa“ über junge Marokkaner im Exil. Hervé Lequeux wurde 2021 mit dem 10. Lucas-Dolega-Preis für seine Arbeit über Jugendarbeitslosigkeit im Pariser Stadtteil Goutte-d‘Or ausgezeichnet. Das Buch „Une jeunesse française“ wurde 2017 bei André Frère Éditions mit einem Text von Sébastien Deslandes veröffentlicht.


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