FONDATION MANUEL RIVIERA-ORTIZ, 18, rue de la Calade, 13200 Arles
Exposition 04/07 - 25/09 2022
Tous les jours I täglich 10h-19h30
Cette visite de galerie à 360° est préparée par KIVO 3D. Ils préparent des visites de galeries réelles et créent également des galeries entièrement virtuelles pour les photographes et les artistes.I Dieser 360°-Galeriebesuch wird von KIVO 3D vorbereitet. Sie bereiten reale Galerietouren vor und erstellen auch komplett virtuelle Galerien für Fotografen und Künstler. www.kivo3d.com
Nous sommes ravis de vous présenter la nouvelle programmation de FOTOHAUS ARLES 2022, composées de 7 expositions sous le titre Sein und Schein (Etre et paraître), à nouveau à la fondation MRO du 4 juillet au 25 septembre 2022, 18 rue de la Calade - programme Arles Associé des Rencontres de la photographie. Une exposition FOTOHAUS ARLES Hors les murs de Ostkreuzschule sera montrée au 16 rue Vernon, Espace MLB du 4 au 18 juillet 2022.
Wir freuen uns, Ihnen das neue Programm von FOTOHAUS ARLES 2022, bestehend aus 7 Ausstellungen, die unter dem Titel Sein und Schein (Etre et paraître) präsentiert werden, , erneut in der Stiftung MRO vom 4. Juli bis 25. September 2022, 18 rue de la Calade - Programm Arles Associé des Rencontres de la Photographie, vorstellen zu können. Eine Ausstellung von FOTOHAUS ARLES mit Beitrag der Ostkreuzschule, außerhalb des Standorts MRO, wird in der 16 rue Vernon, Espace MLB vom 4. bis 18. Juli 2022 gezeigt.
Sein und Schein [Etre et paraître] - Text par Marie Darrieussecq
« Être et paraître » : titre phénoménal, phénoménologique ! Il semble tout
englober de la photographie, depuis la métaphysique la plus abstraite jusqu’à la
mode la plus frivole. Le monument français de la phénoménologie, c’est L’Être
et le néant, de Sartre, inspiré par Heidegger. Ses mille pages m’avaient beaucoup
intimidée quand j’étais étudiante. Je suis retombée dessus au début des années
2010 dans un cadre hyper-mondain : une suite de palace londonien où je devais
interviewer une star hollywoodienne. Tout était noir, gris, et blanc ; et sur la table
basse, entre deux vodkas glacées, trônait Being and nothingness, la traduction
anglaise chez Rootledge, placée là uniquement pour sa couverture graphique
et son design bicolore. En attendant la star, j’en relus quelques bouts, avec un
sentiment d’effraction, comme si j’ouvrais un artifice de théâtre, un volume 3D
factice, qui m’aspira pourtant comme un vortex : Sartre écrit que le paraître est
du côté du néant et la liberté du côté de l’être. Le lieu et la classe sociale de notre
naissance ne nous déterminent que si nous subissons le regard de l’autre au lieu
d’inventer notre liberté. « L’expérience d’être vu », dit Sartre, nous en concevons
une « honte originelle », comme à travers un « trou de serrure » : on me regarde,
or je ne suis pas un objet, je suis un sujet ! J’avais envie de le crier à la star, comme
une intervieweuse dopée à la vodka.
Sein und Schein : ein phänomenaler und phänomenologischer Titel! Er scheint alles von der Fotografie zu umfassen, von der abstraktesten Metaphysik bis hin zur frivolsten Mode. Der französische Klassiker der Phänomenologie ist Sartres von Heidegger inspiriertes Werk L'Être et le néant (Das Sein und das Nichts). Seine tausend Seiten hatten mich als Studentin sehr eingeschüchtert. Anfang 2010 fiel es mir wieder in die Hände, und zwar in einer hypermondänen Umgebung: in einer Suite in einem Londoner Palast, wo ich einen Hollywoodstar interviewen sollte. Alles war schwarz, grau und weiß und auf dem Couchtisch lag zwischen zwei eisgekühlten Wodkas Being and nothingness, die englische Übersetzung vom Rootledge-Verlag, einzig wegen ihres grafischen Covers und des zweifarbigen Designs dort platziert. Während ich auf den Star wartete, las ich einige Abschnitte erneut, mit einem Gefühl des unbefugten Zugriffs, als würde ich die Trickkiste des Theaters öffnen, als wäre das
Buch eine Attrappe, das mich jedoch wie ein Strudel einsaugte: Sartre schreibt, dass
der Schein auf der Seite des Nichts und die Freiheit auf der Seite des Seins steht. Der
Ort und die soziale Klasse unserer Geburt legen uns nur dann auf etwas fest, wenn wir
den Blick des anderen erfahren, anstatt unsere Freiheit zu ersinnen. Sartre sagt: "Die
Erfahrung, gesehen zu werden", bringt uns eine "ursprüngliche Scham" ein, wie durch
ein "Schlüsselloch": Man schaut mich an, aber ich bin kein Objekt, ich bin ein Subjekt!
Ich wollte es dem Star zurufen, wie eine mit Wodka gedopte Interviewerin.
Text: Marie Darrieussecq
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