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Chrysalide - Philippine Schaefer I FOTOHAUS ARLES

FONDATION MANUEL RIVIERA-ORTIZ 18, rue de la Calade, 13200 I Arles


Exposition 03/07 - 24/09 2023


Du lundi au dimanche I Mo-So 10:00-19:30



A travers la photographie, plus précisément le photogramme, l’artiste nous invite à nous connecter à notre nature profonde. Dans la chambre noire se joue un dialogue d’ombres et de lumière, l’empreinte du corps, la plupart du temps le sien, est démultipliée, inversée et figée dans l’émulsion photosensible. Philippine Schaefer allie l’organique à la technique photographique. Elle s’intéresse à la manière dont la lumière modifie l’apparence des corps. Elle conçoit la lumière comme un pinceau qui laisse une trace brûlée sur le papier. La surexposition produit des intensités de couleur différentes, celles-ci créent un univers chimérique où l’humain est pris d’assaut par une lumière ardente.

La photographie ouvre ici un espace entre expérimentation et émerveillement, une sorte d’énumération des possibles. Des fragments du vivant, des éléments organiques tel que des branches, du sable ou des fleurs s’allient intimement avec la géographie de son corps souvent morcelé. Une image-mue d’infinies variations devient possible. Les images naissent dans la chambre noire, chaque tirage est une épreuve unique.


« En revisitant l’art du photogramme, Philippine Schaefer participe à un moment inédit de l‘histoire de la photographie : après l’obsolescence du médium face à l’industrie numérique, la pratique analogique de l’image agit désormais dans un contexte où notre besoin de reconnexion au réel appelle à une nouvelle sensibilité. La photographie devient matière, lieu d’expérimentation, espace tangible et irreproductible où le corps et la nature n’obéissent plus au regard, mais au spectre entier du sensible. La lumière, la surface émulsionnée, la mise en contact, forment une combinaison presque chamanique dans laquelle l’artiste performe l’image. Mais s’agit-il encore d’une image ? Ou bien la photographie, conduite ici au plus près de ses particules élémentaires, ne trouve-t-elle pas les conditions de sa régénération ? La photographie n’est plus seulement une image, même si elle en prend l’apparence. » (REGENERATION PHOTOGRAPHIQUE, Michel Poivert,Historien d’Art.Professeur des Universités )


Philippine Schaefer, artiste allemande, vit et travaille à Paris, France depuis 1991. Diplômée de l’école des Beaux-Arts ENSBA, Paris en 1997, elle a étudié auprès de Christian Boltanski, Marina Abramovic, Mona Hatoum, Graciela Iturbide et Georges Jeanclos. Progressivement dans son parcours artistique, la sculpture fait place à la performance. Le corps devient son terrain d’exploration et la photographie s’impose comme témoin. Depuis 2000, elle élabore ses photogrammes couleur dans le laboratoire de Diamantino Quintas. Aujourd’hui, les techniques anciennes comme le cyanotype et la gomme bichromatée donnent de nouvelles textures à ses tirages.


Exposition soutenue par : Alain Sinibaldi Visual Art Place

 

Durch die Fotografie, genauer gesagt durch das Fotogramm, lädt uns die Künstlerin ein, uns mit unserer tiefsten Natur zu verbinden. In der Dunkelkammer spielt sich ein Dialog von Licht und Schatten ab, der Abdruck des Körpers, meist des eigenen, wird vervielfacht, umgekehrt und in der lichtempfindlichen Emulsion festgehalten.

Philippine Schaefer verbindet das Organische mit der Fototechnik. Sie interessiert sich dafür, wie das Licht das Aussehen von Körpern verändert. Sie versteht das Licht als einen Pinsel, der eine Spur auf dem Papier hinterlässt. Überbelichtung erzeugt unterschiedliche Farbintensitäten, diese schaffen ein scheinhaftes Universum, in dem das Menschliche von einem glühenden Licht eingenommen wird. Die Fotografie eröffnet hier einen Raum zwischen Experimentieren und Staunen, eine Art Aufzählung der Möglichkeiten. Fragmente des Lebendigen, organische Elemente wie Äste, Sand oder Blumen verbinden sich eng mit der Geografie ihres oft zerstückelten Körpers. Eine Bild-Verwandlung mit unendlichen Variationen wird möglich. Die Bilder entstehen in der Dunkelkammer, jeder Abzug ist ein Unikat.


"Indem sie die Kunst des Fotogramms wiederbelebt, erschafft Philippine Schaefer einen neuartigen Moment FotografieGeschichte. Nach dem Veralten des Mediums angesichts der digitalen Industrie wird das analoge Bild nun in einen anderen Kontext gestellt: Unser Bedürfnis, uns wieder mit der Wirklichkeit zu verbinden, erfordert eine neue Sensibilität. Die Fotografie wird zur Materie, zum Ort des Experimentierens, zum greifbaren und unwiederbringlichen Raum, in dem der Körper und die Natur nicht mehr dem Blick gehorchen, sondern dem gesamten Spektrum des Sinnlichen. Das Licht, die emulgierte Oberfläche, die Kontaktaufnahme bilden eine fast schamanische Kombination, in der die Künstlerin das Bild performt. Aber handelt es sich dabei überhaupt noch um ein Bild? Oder findet die Fotografie, die hier bis auf ihre Elementarteilchen zurück geführt wird, nicht die optimalen Bedingungen für ihre Neuentdeckung? Die Fotografie ist nicht mehr nur ein Bild, auch wenn es den Anschein hat". (PHOTOGRAPHISCHE NEUENTDECKUNG. Michel Poivert, Kunsthistoriker, Universitätsprofessor)


Philippine Schaefer ist eine deutsche Künstlerin, die seit 1991 in Paris lebt und arbeitet. Sie machte 1997 ihren Abschluss an der École des BeauxArts ENSBA, Paris und studierte bei Christian Boltanski, Marina Abramovic, Mona Hatoum, Graciela Iturbide und Georges Jeanclos. Nach und nach wich in ihrem künstlerischen Prozess die Skulptur der Performance. Der Körper wird zu ihrem Erkundungsfeld und die Fotografie setzt sich als Arbeitsweise durch. Seit 2000 erarbeitet sie ihre Farbfotogramme im Labor von Diamantino Quintas. Heute verleihen alte Techniken wie Cyanotypie und Gummidruck ihren Abzügen neue Texturen.


Mit Unterstützung von : Alain Sinibaldi Visual Art Place


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